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Ensilage de blé Une alternative à des problèmes de stock fourrager et d’acidose sub-clinique

Qu’en sera-t-il cette année des récoltes fourragères, les stocks seront-ils suffisants ? Il est certes tôt pour le dire... Par contre, il n’est pas inutile de s’informer sur les alternatives possibles. L’ensilage de blé peut être une de ses alternatives. Le BTPL en présente les intérêts et prodigue des conseils pour la conduite de la culture, sa récolte, sa conservation et l’intérêt alimentaire qu’il présente pour les vaches laitières, allaitantes, génisses et taurillons.

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La fibrosité pour lutter contre les problèmes d’acidose


Très digestible et riche en fibres, l’ensilage de blé immature apparaît comme un bon moyen pour limiter les risques d’acidose. Plus efficace que la paille ou le foin.

 Une récolte en période creuse (entre 20 juin et 20 juillet)
Sur cette période, les conditions climatiques sont favorables à la réalisation d’un bon ensilage. La pointe de travail liée à la fenaison étant généralement passée. De plus la récolte précoce permet d’envisager la culture d’une prairie temporaire ou de bien préparer l’implantation du colza, de céréales ou de sorgho.

 Régularité des rendements
La base des rendements est proportionnelle aux quintaux réalisés en secs. A savoir, pour :
- 50 qtx, la quantité d’ensilage de blé sera de 8 à 9 tonnes de MS.
- 65 qtx, le rendement serait de 10 à 11 tonnes

Identique à celle d’une céréale en grain.
 Mais, il faut proscrire toute intervention fongicide ou insecticide cinq semaines avant la récolte,
Pour éviter toute rémanence de la matière active dans l’ensilage, qui pourrait perturber la flore du rumen et/ou la bonne conservation de l’ensilage.

Un stade à surveiller de près : en 3 jours, la céréale peut prendre 10 points de MS.
                                                             Objectif : Récolter à 35% MS

A ce stade :
- le grain est pâteux – laiteux
- il reste encore du vert autour des nœuds
- c’est le bon compromis qualité/structure                                            

 
Les pailles commencent à jaunir, fin juin
en parcelle précoce, jusqu’à mi-juillet en parcelle tardive.

 

 

 

-  Ensileuse de maïs équipée d’un Kemper :
Le plus souvent, les éleveurs ont recours à une ensileuse à maïs équipée d’un bec rotatif (type Kemper nouvelle génération avec petits rouleaux), même si ces dernières coupent plus haut.

 

 

 

 -  Faucher et ensiler. La technique qui combine fauche et ramassage au pick-up est à proscrire car elle favorise l’égrainage et la remontée de terre avec le fourrage. (Perte de 10% des grains)

Objectif obtenir des brins de 3 à 4 cm coupés net (aiguiser régulièrement les couteaux de l’ensileuse)
L’obtention d’un hachage excellent est très important afin d’éviter le défibrage de la paille encore verte et de préserver le rôle essentiel du blé ensilé -->  faire ruminer !!!

 

 

 

Possibilité d’ensiler en silo boudin.

Exemple de coût sur une exploitation de Meurthe et Moselle (campagne 2003)

 

Blé

Maïs

Charges opérationnelles. €/ha

193

273

Fumure

65

60

Traitement dont :

70

55

- Fongicide

35

0

- Herbicide

30

55

- Autre

5

0

Assurances

8

8

Semences

50

150

Charges fixes + récolte

610

610

Total charges en €/ ha

803

883

Coût / T ms rendu silo (€)

 

 

Si 8 T ms

100.3

110.4

Si 9 T ms

89.2

98.1

Si 10 T ms

80.3

88.3

Si 12 T ms

 

73.6

 

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